Le G.R.A.P.E. (Groupe de Recherche et d’Action sur la Production de l’Espace) est composé de quelques personnes issu.e.s d’une formation en école d’architecture, évoluant entre des milieux divers, de la recherche universitaire aux agences d’architecture, de la construction écologique au spectacle, des luttes urbaines aux tentatives autogestionnaires. On s’est donné.e.es pour but d’organiser des moments de rencontre, d’actions, de débat, de fêtes, de construction, et d’occupation pour inscrire le politique au cœur de la question de l’espace. Et on pense qu’affirmer l’espace comme le résultat d’un processus de production revient à lui reconnaître une épaisseur politique.
De la sphère domestique à l’aménagement des territoires, l’espace cristallise des questions de gouvernance, d’économie, de domination, ou encore d’écologie. Son contrôle et sa planification sont stratégiques pour maintenir les rapports sociaux et de production nécessaires au bon développement du capitalisme. Face à ces phénomènes, le détournement, l’occupation et le sabotage peuvent être des outils de lutte et d’émancipation populaire. Des métropoles aux zads, des grandes infrastructures à la construction vernaculaire, de l’industrie à l’artisanat, les terrains de lutte sont multiples.
Susciter des croisements entre militant.e.s, étudiant.e.s, chercheur.euse.s, artisan.e.s, syndiqué.e.s, architectes et habitant.e.s vise à tisser des liens, articuler des pensées et des expériences, mettre en commun des outils d’action, favoriser la recherche, l’enquête, la critique sociale et la production de savoirs sur les différentes problématiques qui traversent la production de l’espace. Toutes ces actions permettent d’entrevoir des perspectives de lutte face à l’ordre néolibéral, en ouvrant des espaces de discussion et de construction collective qui sont plus que jamais nécessaires.